Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
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Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?
Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?

Comment enregistrer un orchestre symphonique séparément ?

Salut à vous jeunes musiciens ! Vous souhaitez enregistrer votre orchestre symphonique ou celui de votre conservatoire mais vous ne possédez pas de studio assez grand pour enregistrer l’équipe au complet ? Nous vous proposons une solution à ce problème : enregistrer séparément l’orchestre.

Mais qu’est-ce que ça change de capter un orchestre symphonique de cette manière ?

Tout d’abord cette technique est utilisée lorsque vous possédez un studio trop petit pour enregistrer tout l’orchestre en entier et en même temps (ce qui est compréhensible aux vue de l’étendu d’un orchestre symphonique ou d’un orchestre philharmonique). Elle vous permet d’éviter les problèmes de phase qui sont des problèmes récurrents lorsqu’on enregistre plusieurs pupitres de musiciens dans une même salle. L’une des règles à respecter (et qui ne dépend pas de vous mais du chef d’orchestre) afin que cette technique fonctionne correctement est que les musiciens de l’orchestre jouent au même tempo. Ainsi, lorsque que vous superposerez vos pistes lors du mixage, il n’y aura pas d’avance ni de retard pour aucune famille d’instruments.   

Nous allons vous expliquer comment faire pour mettre en place cette technique, les choix en matière de micro (important en fonction des groupes d’instruments) et des astuces pour des enregistrements harmonieux. Mais commençons par rappeler la conception d’un orchestre symphonique (c’est toujours important les rappels)

 

Les différentes familles de l’orchestre symphonique

L’orchestre symphonique est constitué de 4 familles différentes :

-Les cuivres (trompettistes, cornettistes, tromboniste, cornistes…)

-Les bois (flûtistes, clarinettistes, bassonistes…)

-Les percussions (batteurs, et divers percussionnistes…) (dont on ne parlera pas aujourd’hui)

-Les cordes (violonistes, contrebassistes, pianiste, harpiste…)

Ces 4 familles sont placées de manière ordonnée dans l’arc de cercle que forme l’orchestre, voici un schéma qui illustre les emplacements :

Les emplacements de chaque famille d’instrument sont tout à bord historiques (lors des concerts, des ballets ainsi que des opéras), mais aussi esthétiques et acoustiques. C’est la formation la plus universelle qui existe et qu’utilisent les grands orchestres comme l’orchestre philharmonique de Berlin (si vous n’avez jamais écouté allez-y c’est génial)

  1. Comment choisir les bons micros pour l’enregistrement ?

C’est là que se complique la tâche, des micros certes mais lesquels choisir afin d’avoir un résultat digne des plus prestigieux orchestres symphoniques ? Ne vous inquiétez pask, nous sommes là pour vous aiguiller tel le chef d’orchestre et sa baguette.

Tout d’abord chaque micro à sa tache spécifique.

- Vous avec les micros d’ambiance et les micros de captation directe. Les micros d’ambiance sont généralement des micros omnidirectionnels (tels que les Shure KSM 141) que vous pouvez écarter de plusieurs mètres de sorte à faire un couple AB (faites-les donc regarder dans la même direction). Ils vous permettent par la suite de créer une stéréo temporelle qui sublimera et rendra plus vrai que nature votre enregistrement.

- Pour la captation directe, vous avez le choix en fonction de votre budget, plus celui-ci est élevée et plus vous pourrez choisir des micros qui correspondent au mieux à l’instrument à enregistrer. Nous vous conseillons alors deux types de micros, le statique et le ruban. Le statique va vous permettre d’enregistrer une partie de vos instruments (les bois et les cordes en partie), malgré son agressivité il reste efficace (Nous vous conseillons l’AKG C414 qui reste le meilleur niveau qualité prix et qui possède de multiples directivités). Néanmoins les instruments à forte pression acoustique tels que les cuivres, les percussions et les cordes (bariton, piano …), pourront être enregistrés avec un micro à ruban qui possède une excellente réponse dans le bas médium et rend le son rond, naturel et chaud. Petit hic, comptez 400 à 500 euros pour ce type de micro en entrée de gamme qui de plus est extrêmement fragile.

3. Comment placer correctement ses micros ?

Maintenant que vous avez vos micros il vous faut les placer. Commençons par les micros d’ambiance.

Ceux-ci doivent être écartés de plusieurs mètres dans un cadre idéal de sorte à former un couple AB N(c’est-à-dire en les plaçant dans la même direction, parallèlement, bien qu’un couple AB se fasse avec 2 cardioïdes généralement).

Placez le couple à bonne distance de l’instrument de sorte à ce qu’il ne soit pas directement agressé par le son sortant. (Cet emplacement est valable pour tous les instruments que nous allons citer par la suite)

Pour la captation directe, l’emplacement diffère en fonction de l’instrument que vous enregistrez, je vais donc vous présenter pour chacun, le type de micro à choisir ainsi que la manière la plus favorable pour le positionner. Faisons cela par famille et commençons par les cuivres

-Les cuivres :

Les trompettes : Pour enregistrer une trompette (un soliste assis par exemple), placez le micro à ruban devant l’évent de celle-ci, ainsi qu’un micro statique à 1m environ de l’évent (placez bien la membrane excentrée par rapport au centre du pavillon, voir schéma ci-dessous)

Les cors : Pour enregistrer le cor en fa, placez un micro à ruban encore une fois à la sortie de l’évent, c’est-à-dire derrière le musicien.

Les trombones : Pour enregistrer le trombone, placez votre micro à ruban à auteur de la moitié du tibia du joueur, c’est généralement vers cette hauteur que le pavillon du trombone sera positionné. Excentrez-le par rapport au pavillon comme pour la trompette et le cor. Vous pouvez placer aussi un micro statique à environ toujours 1m de haut et incliner la membrane en direction de l’évent.

Les tubas : Le pavillon du tuba étant orienté vers le haut nous allons devoir placer le micro à ruban en « cloche » de sorte à ce que celui-ci se retrouve à la sortie de l’évent (toujours excentré par rapport au pavillon). Vous pouvez placer un micro statique à hauteur de la personne assise à environ 1m de distance.

 

-Les cordes :

Les pianos (corde frappée) : l’enregistrement d’un piano est complexe, il y a plusieurs méthodes qui se valent toutes en fonction du registre mais aussi de vos préférences acoustiques (c’est-à-dire la sonorité que vous aimeriez le plus faire ressortir de votre piano)

Nous allons donc voir toutes les méthodes qui sont disponibles dans un contexte où le piano est utilisé avec l’orchestre symphonique et que celui-ci est à queue ou droit.

La première chose à savoir pour la captation stéréo d’un piano est qu’il va falloir utiliser au minimum un couple AB ou un couple XY. Le couple AB, évoqué précédemment, est constitué de deux micros omnidirectionnels espacés de plusieurs mètres et regardant dans la même position. Le retard léger qui va se créer entre leur captation, va créer une acoustique dite temporelle. Le couple XY lui est constitué de deux micros cardioïdes qui sont côte à côte avec un angle de 90° entre eux. Ainsi le son arrive en même temps au micro mais leur inclinaison donne une différence de niveau sonore. On appelle ça la stéréo d’intensité.

Alors que choisir pour notre piano ? 

Et bien… Nous pouvons utiliser les deux méthodes et nous allons donc voir comment positionner ces couples et aussi quel micro choisir.

Captation avec le couple AB : Pour la captation du piano à queue en couple AB il nous faut choisir deux micros de types omnidirectionnels. Des micros statiques peuvent être utilisés à l’image des AKG C414 mais vous pouvez capter le son avec des micros à ruban qui rendront votre enregistrement plus doux dans les aigus. Par rapport au point de vue du pianiste, les sonorités sortent vers la droite avec le couvercle ouvert. Ainsi c’est à cet emplacement qu’il faut positionner votre couple. Pour jouer sur la distance et ainsi avoir une stéréo temporelle, les deux micros devrons être à une hauteur différente, tous deux orientés vers les marteaux du piano. Placez-les entre 20 et 40 cm à hauteur de ceux-ci et inclinez les d’environ 30 à 40° (pas plus, surtout avec des micros statiques qui pourraient rendre les sons trop agressifs dans le cadre d’un orchestre symphonique). Pour un piano droit, toujours du point de vue du pianiste, vous pouvez placer votre couple espacé derrière celui-ci d’environ 55cm, ce qui vous donnera un angle de captation d’environ 137°.

Captation avec le couple XY : Pour la captation du piano à queue avec un couple XY, il vous faudra un couple de micro cardioïde. Placez les micros de sorte à avoir les capsules au plus près de l’une de l’autre et un angle de 90° entre elles comme le montre la photo. Placez le couple au-dessus de la ligne de frappe du micro. Ainsi, chacun des micros va capter le grave et l’aigu en plus forte intensité et créera la stéréo (évitez donc d’avoir un trop grand angle avec le couple car sinon les médiums ne seront pas appuyés par la stéréo. Il y aura alors comme un trou). Pour le piano droit, la disposition est identique avec le couple XY, seule la hauteur de disposition varie en fonction de vos choix, en sachant que le piano droit étant plus renfermé, le son sera percutant, plus agressif si le couple est proche du marteau, tout comme pour le piano à queue.

 

Pour finir, il est important de toujours placer les micros d’ambiance (derrière le pianiste pour le piano droit, éloigné dans l’angle droit du point de vue du pianiste pour le piano à queue). Vous pouvez utiliser des micros à ruban aussi pour cette tâche.

 

Les violons et les altos (corde frottée) :  pour enregistrer un violon ou un alto, il vous faudra placer un micro de type statique comme le KSM 141, qui convient très bien à cet usage à une distance d’environ 1m. Celui-ci est dirigé vers l’ouïe et les cordes de l’instrument, trouvez-y un juste milieu. (La distance se fait à votre guise néanmoins, elle dépend de si vous voulez capter plus ou moins d’harmoniques de votre instrument)

Les violoncelles (cordes frottés) : l’enregistrement du violoncelle est semblable à celui du violon. Néanmoins la place du micro diffère car le violoncelle se joue assis. Placez donc votre micro statique à environ 1m de votre instrument et inclinez-le de sorte à ce qu’il regarde en direction de l’ouïe ainsi que des cordes de l’instrument.

Les contrebasses (cordes frottés) : encore une fois l’enregistrement de la contrebasse est semblable à ceux des autres instruments à cordes frottés vus précédemment.  Mais cette fois, la distance d’emplacement du micro peut être plus courte : de 50 à 60 cm car la contrebasse possède peu d’harmoniques. Avec cette captation, vous devez privilégier l’enregistrement des basses fréquences donc appliquez un micro avec une bande passante allant à l’alentour d’un minimum de 20hz (l’akgc414 et le ksm141 sont toujours un bon choix) et captez en direction de l’ouïe ainsi que des cordes.

 

Les bois :             

Les flûtes traversières : Pour enregistrer la flûte traversière, un micro statique comme l’akgc414 (encore lui) est idéal (toujours en mode cardioïde pour le rappel). Pour le placer il vous suffit de le mettre à environ 50cm en moyenne de l’instrument toujours d’un point de vue en plongé, et regardant en direction de la flûte (et non à la sortie de celle-ci)

Les flûtes piccolo : L’enregistrement d’une flûte piccolo ne diffère pas énormément de celui de la flûte traversière. L’emplacement de votre micro peut-être un peu plus éloigné vers 40cm (le son de la flûte picolo étant plus agressif à l’attaque et plus aigu).

Les bassons : Pour enregistrer le basson, l’utilisation d’un micro statique et d’un micro à ruban est possible. Placer tout d’abord le micro à ruban au-dessus du bonnet de celui-ci à environ 40 cm, le ruban légèrement excentré par rapport à l’évent comme pour les cuivres. Placez ensuite un micro statique type AKG C414 au-devant du basson à environ 50cm du bassoniste (vous capterez donc aussi les bruits produits par les clés et les sons sortant des différents trous sur l’instrument)

Les hauts bois et les clarinettes : Comme pour le basson, ces instruments à hanche double peuvent être enregistrés par le biais d’un micro à ruban et d’un micro statique en même temps pour les mêmes raisons. Placez donc votre micro à ruban à environ 50cm en direction de l’évent du haut bois ou de la clarinette et placez votre micro statique à une distance équivalente en direction des clés de l’instrument.

 

Vous savez tout maintenant ! A vous maestro d’enregistrer les plus grandes symphonies, autres concertos et musiques de chambre ! Mais si par malchance vous n’arrivez pas ou vous ne pouvez mettre en œuvre ces installations, n’oubliez pas qu’au Studio C et P nous pouvons faire cela pour vous alors n’hésitez pas !

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